A noter un épisode dramatique dans la carrière du substitut Mons: le 2 mars 1918, l'occupant allemand
l'envoya, avec d'autres magistrats arlonais, en déportation en Allemagne où ils restèrent prisonniers
jusqu'à l'armistice du 11 novembre. Furent internés à HOLZMINDEN: Léon BIRCK, procureur du Roi, Louis
GOFFLOT, juge des enfants, Armand GUILLAUME, juge suppléant, Jules LEJEUNE, juge d'instruction, Xavier
MICHAËLIS, juge suppléant, Charles MONS, substitut du procureur du Roi, René PEROT, juge.
La raison de cette déportation était le geste que les magistrats du tribunal d'Arlon, avaient fait le
25 février 1918, comme toute la magistrature belge, en suspendant, à l'occasion de l'affaire Auguste
BORMS, l'exercice de leurs fonctions. Les représailles avaient été plus dures qu'ailleurs dans le pays
parce que la région d'Arlon était assignée comme zone d'étape par l'autorité militaire allemande.
C'est le juge Gofflot qui, dans un ouvrage de 137 pages, intitulé "SOUVENIR DE HOLZMINDEN", a relaté
les faits les plus saillants de ce séjour en captivité.