Avocat, juge, conseiller à la cour d'appel de Liège, est né à Jambes le 12 janvier 1902. Il a commencé sa carrière de juriste comme avocat puis juge suppléant à Andenne et par A.R. du 1er octobre 1936 a été nommé juge au tribunal de première instance d'Arlon; promu juge des enfants le 9 novembre 1936, il a siégé en cette qualité jusqu'à la nuit tragique du 24 au 25 août 1944 au cours de laquelle il a été pris comme otage et emmené en captivité par l'envahisseur allemand avec une quarantaine de notables arlonais dont le juge d'instruction Burhin et l'avocat Laroche.(i) Nous ignorons le long et dur calvaire qu'ils durent gravir mais nous savons que finalement ils échouèrent dans l'un de ces enfers qu'on dénommait les camps de concentration, mais qui furent en réalité des camps d'extermination.(ii) Le 4 juin 1945 le juge André a été nommé conseiller à la cour d'appel de Liège malgré l'incertitude de son sort et l'on apprit que sa constitution plutôt délicate ne put résister aux privations et au défaut de soins que réclamait sa santé; il est décédé à Hambourg entre le 15 mars et le 1er avril 1945. Il avait épousé Elisabeth Petitjean mais n'a pas eu d'enfants. (i) BERTRANG Alfred. La nuit tragique du 24 août 1944, A.I.A.L., 1950, p. 73. (ii) MICHAELIS Jean, Hommage à la mémoire des six membres de la famille judiciaire arlonaise morts pour la patrie au cours de la guerre 1940-1945, Tribunal d'Arlon, audience du 6 juillet 1945.